J’entends, par-ci par là, vanter les mérites du changement économique que prône François Fillon. D’accord. Cependant, un homme politique se définit, avant tout, par des convictions. En somme, c’est la question : au service de quelles valeurs veut il redresser l’économie?
Par exemple, le modèle économique de Pinochet n’était pas éloigné de celui de Thatcher. Mais à la différence de cette dernière, Pinochet balançait depuis des avions des centaines d’opposants dans l’océan. Cela fait une sacrée différence, non?
Alors François Fillon n’est pas Pinochet, nous sommes d’accord. Cependant, dans un tweet, daté du 23 novembre, il a écrit:
« Je crois à la Famille, à l’Autorité de l’Etat. Ces sujets font rire à l’intérieur du périphérique mais ils sont dans le coeur des Français »
Il a donc repris la devise du gouvernement de Vichy, chère au maréchal Pétain : « travail, famille, patrie ».
On pourrait dire qu’on aurait tort de laisser au gouvernement de Vichy (qui a organisé des rafles de juifs) le monopole de ces valeurs.
Cependant, François Fillon défend l’Histoire à tel point qu’il s’intéresse dans un autre tweet, daté du 24 novembre, à ceux qui rédigent les programme d’histoire:
« Je veux que les programmes d’Histoire soient rédigés par des académiciens, des historiens et non pas par des politiques »
Alors, comment cet homme, qui attache tant d’importance à l’histoire, peut il reprendre, sans sourciller (et pourtant question sourcils….), la devise du régime de Vichy et le symbole historique que cela représente?
Ce qui permet de mettre en relief, une autre déclaration de François Fillon, prononcée le 25 novembre, :
« le patriotisme est la seule façon de transcender nos origines, nos races, nos religions »
En effet, l’utilisation du terme « race » semble sortir d’un autre temps.
A supposé, que François Fillon soit innovant en matière économique, sa vision de la société est, elle, totalement rétrograde. Il nous propose un « retour vers le futur »!! Dans le style: Maréchal, nous revoilà!