C’est reparti pour un tour ! Personne n’a dû louper les images tournant en boucle. Celles d’un « pauvre » prêtre trainé à terre par des CRS. Ces CRS pour lesquels un QI trop élevé est un frein à l’embauche. La scène in-sou-te-na-ble d’un gentil prêtre, ainsi, évacué alors qu’il y a quelques jours a été commis ce lâche et odieux assassinat d’un autre prêtre.
Il n’en faut pas plus ! Les élus tendance « droite forte », chère à Sarkozy, et le FN s’en donnent à cœur joie. Le choc des photos se propage tel un tremblement de terre sur les réseaux sociaux. Et, particulièrement, chez ceux qui ont découvert dans la religion un moyen détourné de fustiger les autres communautés : « imaginez que cela soit une synagogue ou une mosquée ! Que n’aurait on dit ?! ». Une propagation facilitée par une multitude de sites racistes tels que breizatao ou novopress.
Mais que s’est il vraiment passé ? Une première source d’information évidente parait être le journal la Croix. Quelles explications donne ce journal se réclamant chrétien et catholique. Et, là SUR-PRI-SE !
Il n’y a aucune condamnation ! On y apprend même que « Le diocèse de Paris, pour sa part, a depuis longtemps fait savoir qu’il n’était pas intéressé par le sort de l’église ». Et bien mince alors !
Mais, alors, pourquoi y avait il une messe avec de gentils pratiquants, parmi lesquels de gentils élus et un gentil prêtre. En gros, qui était présent ce jour là ?
Flash back : il faut savoir que « Sainte-Rita n’est pas, à l’origine, une église catholique et n’était plus consacrée ». Elle était louée à la groupusculaire et excentrique « Eglise gallicane », connue pour ses bénédictions annuelles d’animaux. Cependant Mgr » Dominique Philippe, prélat autoproclamé de cette Église, et ses fidèles ont dû quitter les lieux en mars 2015 : ils ne payaient plus le loyer depuis des mois. Eh oui ! Crise quand nous tiens !
Du coup, l’association des chapelles catholiques et apostoliques, propriétaire de l’église Sainte-Rita, avait conclu un accord de vente avec la société Garibaldi. Le projet de l’acheteur : raser l’édifice religieux et construire sur son emplacement, un parking et des logements.
Sentant le coup médiatique, le député LR Philippe Goujon, s’est jeté, corps et âmes, dans la résistance contre le vilain promoteur pour défendre une église dont le diocèse de Paris déclare, pourtant, n’avoir rien à faire !! Ah qu’on aimerait voir ce « gentil » député défendre le citoyen lambda mis à la rue car il ne paie plus son loyer ! Mais, si Philippe Goujon défend son église, il en oublie ses préceptes. En effet, le 29 juin 2016, avec son ami de député Jean-François Lamour, il tient des propos particulièrement agressifs et donne des coups de pied dans les affaires personnelles de migrants. Et ce, alors que le grand chef de l’église catholique, le Pape lui-même, a déclaré que « que ceux qui ferment la porte aux migrants ont besoin du pardon de Dieu » !!
Bon, et nos gentils petits gallicans ? Et bien, en fait, jugés un peu trop frêles, pour une véritable opposition au méchant Etat, ils ont été « gentiment » priés de rentrer chez eux par l’énigmatique « Mouvement du 14 juillet », un groupuscule aux objectifs flous, et par le groupe Dextra, une branche dissidente de l’Action française (une école de pensée et un mouvement politique nationaliste et monarchiste d’extrême droite connue pour son passé vichysiste). Les membres de ces deux mouvements ont littéralement squatté l’église depuis.
Ils ont, d’ailleurs, fait appel, pour les messes, à l’abbé Guillaume de Tanouärn, de l’Institut du Bon-Pasteur. Institut du bon pasteur dont les membres sont issus de La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, en état de schisme sacramentel avec l’Église catholique ne raison de ses positions trop extrémistes.
En résumé, le mercredi 3 août, au matin, il y a eu une confrontation entre, d’un coté, des CRS et de l’autre coté, des élus d’une droite douteuse, des groupuscules d’extrême droite et un prêtre intégriste.
De quoi regretter qu’il n’y ait pas eu quelques matraques en plus, vous ne pensez pas ??