Connaissez-vous Wolfgang Schäuble ? Mais, oui ! Il s’agit du ministre allemand
des finances ! Le bourreau des Grecs. Il vient d’affirmer « « La soutenabilité de la dette ne peut être atteinte sans décote » avant d’ajouter « Il ne peut y avoir de décote car cela serait contraire aux règles de l’Union européenne »
Je ne sais pas vous mais, moi, je dois avouer qu’une telle intransigeance, un tel amour des règles, cela force le respect. Mais d’où lui vient cette droiture ? il est… Allemand me direz vous ! Allons, allons ne sombrons pas dans le cliché. Mais, penchons nous, plutôt, sur sa vie en quelques dates.
Wolfgang Schäuble est né en 1942 à Fribourg-en-Brisgau. Bon ça je vous l’accorde, on s’en fout un peu !
Il avait, donc, 11 ans quand la Grèce et 20 autres créanciers ont signé les accords de Londres en 1953 pour annuler 60% de la dette allemande contractée avant et après-guerre (de plus, un moratoire de 5 ans sur les paiements, un délai de 30 ans pour la rembourser et une clause fixant que la RFA ne devait pas consacrer plus d’un vingtième de ses revenus d’exportation au paiement de sa dette)
Mais ça c’était avant!
Il avait 48 ans quand le chancelier allemand Helmut Kohl obtint que le traité de Moscou de 1990 entérinant la réunification ne porte pas la mention « traité de paix », une des conditions figurant dans l’accord de 1953 pour d’éventuels remboursements
Principe de base, il ne faut pas changer les règles, il faut les écrire à sa guise!
Il avait 58 ans quand il a reconnu, le 10 janvier 2000, avoir touché, en 1994, pour le compte de L’union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) un pot-de-vin de plus de 100 000 DM de la part du trafiquant d’armes Karlheinz Schreiber. Puis le 31 janvier 2000, il avoua une autre remise d’argent de Schreiber au cours de l’année 1995
Mais… alors! Wolfang!! la loi n’est pas une règle à respecter??
Nietzsche a écrit: « Jamais encore la vérité ne s’est accrochée au bras d’un intransigeant ». Ce n’est certainement pas Wolfgang Schäuble qui le contredira !