« On a joué comme des tapettes !! »

« On a joué comme des tapettes !! ». Cette affirmation de Tony Parker a du faire le tour de la « WebSphere »
Une partie de communauté gay s’est écrié « à l’homophobie ! ». En effet, en plein « mariage pour tous », cela pourrait passer pour une provocation de la part d’une star interplanétaire. Je trouve étrange cette période où les propos d’un sportif, parlant sous l’euphorie de la victoire, deviennent si importants. Comme quoi, l’intelligence est partout !
Bref, revenons à notre expression. D’où vient le mot « tapette » ? A priori, il remonterait au 19ème siècle et cela viendrait du mot « tape » désignant un bouchon permettant d’obturer un orifice (hublot, citerne, ballast,…). Les jeunes matelots, un peu trop attirés par leurs ainés, auraient été dénommés « tapettes » (en somme celui qui se fait « boucher »). D’ailleurs, cela serait aussi à l’origine de l’expression « se taper quelqu’un »
Si l’on revient à l’origine de l’expression, Tony Parker a, donc, affirmé qu’ils ont joué comme « des matelots un peu trop attirés par leur ainés ».
Et, une partie de la communauté gay se reconnaitrait donc dans ces matelots. Pourquoi pas ?
Le problème c’est que depuis le 16ème siècle, il y a plus d’une centaine d’expressions pour désigner un homosexuel ou l’homosexualité.
Ainsi, Tony Parker aurait pu dire « on a joué comme si on allait à l’asperge ». En effet, aller à l’asperge veut dire « faire le trottoir pour des tapins masculin ». Ou bien, « on a joué comme si nous étions de la garde nationale ». Au 19ème siècle « être de la garde nationale » voulait dire « être homosexuel ». On peut, dans ce dernier exemple, envisager qu’il se serait mis à dos à la fois la garde nationale et la communauté gay !
Mieux, s’il s’était écrié « on a joué comme des veuves ». Au 17ème siècle, « veuve » désignait des homosexuels passifs. Je ne sais pas s’il existe un syndicat des veuves éplorées mais il serait bon de l’avertir.
Je me demande ce qu’il va advenir de l’expression « enculé ! » Certes, elle est loin d’être délicate et il vaut mieux ne pas l’utiliser devant ses beaux parents. Mais « espèce d’enculé » n’est ce pas une atteinte à l’honneur des homosexuels ?
Et, que penser de cette locution interjective « hooo hisse enculé ! » lancée par des hordes de supporters à l’encontre du gardien de l’équipe adverse qui dégage le ballon ? Bien entendu, des supporters qui seraient persuadés qu’une locution interjective est un médicament injecté.
Il me semble que les ayatollahs de la cause gay sont en train de créer l’inverse de ce qu’ils recherchent. A force de crier à l’homophobie pour rien, il risque de minimiser la réelle homophobie ou de provoquer l’indifférence de la population devant les alertes sérieuses.
Aujourd’hui, la loi punit l’homophobie en en faisant une circonstance aggravante lors d’une infraction.
Il faut savoir distinguer ce qui est pénalement condamnable, d’une part, et le manque d’éducation, d’autre part. On ne peut pas pénalement condamner ce qui est du ressort d’une mauvaise éducation. Il n’y a déjà plus de place dans nos prisons pour ceux qui tombent sous le coup de la loi, imaginez si on devait y inclure les impolis ou les cons !
Faut-il faire un autodafé de certaines œuvres cinématographiques telles que « la cage aux folles » ?
Faut-il interdire la diffusion de certains sketches de Coluche ou autres humoristes ?
La censure peut elle être une arme pour l’avancée sociale ?
Nous vivons, décidemment, dans une drôle d’époque où les censurés d’hier deviennent les censeurs d’aujourd’hui.
Dans Marius, Pagnol fait dire à César : «quand on fera danser les couillons, tu ne seras pas à l’orchestre ». Et, je me demande s’il reste encore un orchestre, pas vous?

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